LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

Liberté,

Une des activités toutes simples de la vie que j’adore faire c’est aller au marché de Cassis. Je trouve cette ville magnifique avec son Cap Canaille rougeoyant qui surplombe la mer, son petit port de pêche et ses demeures toutes différentes mais qui lui confèrent une apparence unique. Son petit marché qui se déroule le vendredi matin accueille des artisans d’une infinie gentillesse et qui vendent leurs produits de qualité. Je citerai comme exemple, le pain biologique, les fromages affinés, le miel de Provence, les produits Corses ou encore des légumes du coin.

Il y a quelques jours j’ai eu une prise de conscience par rapport à cette activité que j’affectionne particulièrement et que je n’ai quasiment jamais pu vivre. En effet j’ai travaillé plus de 20 ans à temps plein dans des entreprises en tant que secrétaire. Ce qui signifie que sur les 52 semaines qui composent 1 année seulement 5 semaines (celles correspondant aux congés payés) auraient pu me permettre de me rendre à ce marché. Et comme j’adore voyager, je préférais utiliser ce temps pour partir à l’étranger et découvrir d’autres pays, d’autres cultures. Il est important de se rendre compte que ces 5 semaines de congés payés représentent seulement 10% de temps libre contre 90% de temps de travail. Lorsque nous réalisons que nous ne pouvons pas faire une activité aussi simple que de se rendre sur un marché, se présente à nous automatiquement la question suivante : où est réellement notre liberté ? Sommes nous vraiment libres ?

Pour nous éclairer un peu plus faisons le compte de toutes nos obligations. Nous devons travailler 35 à 40 heures par semaine sur 47 semaines des 52 semaines annuelles. Nous devons respecter les jours et les horaires imposés par les patrons. Parfois nous ne pouvons pas vraiment choisir les dates de congés que nous souhaitons car c’est au bon vouloir du patron. Concernant nos enfants, dès qu’ils ont à peine atteint les 3 mois de vie, nous devons trouver une solution pour les faire garder (crèche, nourrice, parents) une fois encore nous devons organiser notre planning en fonction des horaires de ces organismes ou personnes. Vient ensuite le temps de l’école, où là encore nous devons respecter les horaires et les dates imposés par le système. Parfois même il nous est difficile de libérer du temps pour pouvoir accompagner nos enfants à des activités extra-scolaires. Sur les 52 semaines annuelles nous avons seulement 5 semaines entières à leur consacrer (10%) si tant est que le patron nous accorde des congés pendant les périodes de vacances scolaires. Les autres obligations qui nous incombent sont de payer un loyer ou un crédit d’achat immobilier, nous devons payer l’électricité, les assurances (habitation, voiture…) la mutuelle, les différents impôts et taxes, les abonnements de téléphonie/internet, l’entretien de la voiture, l’essence, les réparations, notre nourriture, nos vêtements et chaussures, prévoir également la possibilité de remplacer un appareil électroménager qui tombe en panne….. De plus, il arrive souvent que le travail nous épuise à un point tel que le week-end nous n’avons même plus d’énergie pour faire des activités qui nous plaisent et nous mettent en joie, une fois toutes les corvées (ménage, cuisine, lessive, repassage, bricolage, jardinage…) réalisées.

Conclusion : nos congés payés représentent 10% de temps libre contre 90% de temps travailler et nos 2 jours de repos par semaine représentent 28% de temps libre contre 72% de temps travaillé. Nous passons donc environ 3/4 de notre temps à travailler et 1/4 à réaliser nos corvées et si possible nos loisirs, faire des activités qui n’ont font du bien, qui nous mettent en joie, s’occuper de soi et de ce que nous aimons tout simplement. « Ne sommes nous pas esclaves de cette société dite « évoluée »? Je vous invite à réfléchir à cela, à regarder votre vie avec objectivité et à vous demander si c’est vraiment la vie que vous voulez.

Égalité,

Quand nous observons autour de nous ce qu’il se passe, par exemple en regardant simplement dans la rue, que voyons-nous ? Des personnes sans domicile fixe, qui n’ont même pas de quoi satisfaire les besoins vitaux d’un être humain comme boire, manger, bien dormir, être au chaud et en sécurité, pouvoir se laver et se vêtir. Ces personnes luttent sans cesse contre la mort. A côté de cela nous pouvons voir des personnes qui roulent dans d’énormes voitures de luxe, portant des vêtements de marque, arborant fièrement des bijoux hors de prix, vivant dans des maisons tellement grandes qu’elles ressemblent à des châteaux, gaspillant de la nourriture. Et au milieu de tout cela se trouvent des personnes qui travaillent d’arrache pied pour avoir le minimum vital et survivre. Idem si nous regardons dans les journaux télévisés ou la presse, que voyons nous ? Des personnes qui vivent la famine et d’autres qui vivent dans une opulence exagérée. Nous voyons également certaines personnes riches qui grâce à de l’argent paient des pots de vin à certaines autorités pour éviter les lois et que les personnes honnêtes qui peuvent être trompées, volées, abusées, n’ont même pas assez d’argent pour se payer un avocat pour leur défense. Et je ne parle même pas du racisme, où simplement parce que nous avons une couleur de peau différente nous ne sommes pas considérés comme des êtres humains je trouve cela totalement absurde et aberrant.

Conclusion : là encore je me pose la question « où est l’égalité » ? « Sommes nous vraiment tous égaux » ? Demandez-vous honnêtement ce que vous en pensez.

Fraternité,

Une fois encore il suffit d’observer autour de nous. Par exemple, regardons le comportement des gens dans les supermarchés le 24 décembre (jour du réveillon de Noël). Les gens foncent avec leur chariot, ne se souciant absolument pas des personnes qu’ils heurtent ou renversent sur leur passage. Ils se disputent, se battent pour un plateau de fromages ou une caisse d’huîtres. Est-ce cela l’esprit de Noël ? Nous avons également pu tous observer la pénurie de papier toilette, pâtes, riz, farine, œufs lors du confinement alors qu’il avait bien été annoncé que les commerces seraient réapprovisionner quotidiennement. Combien de fois également avons nous pu lire dans les faits divers des histoires de personnes qui ont été agressées devant une foule de personnes où tout le monde à laissé faire faisant mine de ne rien voir, pourtant l’union fait la force dit le dicton. Un des exemples le plus récurrent et le plus répandu c’est nos comportements sur la route, insultes en tout genre et gestes obscènes qui fusent entre êtres humains, quel civisme. Sans parler des parents qui frappent les professeurs de leurs enfants et trouvent cela tout à fait normal. Et à plus grande échelles, nous trouvons les guerres bien sûr, où des personnes s’entre tuent pour un terrain, un minerais… et le pire ce sont les guerres de religions car ces dernières prônent la tolérance, l’acceptation de la différence, la fraternité….

Conclusion : « où se trouve la fraternité » ? « Sommes nous vraiment fraternels » ?